Les extraits issus des registres des conseils municipaux de Saint-Urbain sont reproduits en « italique » avec leurs éventuelles fautes d’orthographe.
La séance ordinaire du 14 février 1909 s’ouvre par le maire de l’époque Monsieur DIVERRES, par la soumission au conseil municipal « des jeunes gens appelés cette année sous les drapeaux et qui demandent à être classés parmi les soutiens de famille, afin d’émettre, conformément à l’article 22 de la Loi du 21 mars 1905, son avis sur les demandes ».
Considérant que le nommé H. Pierre est « digne d’intérêt sous tous les rapports, étant l’aîné des enfants d’une famille dépourvue de toutes ressources, qu’il est en ce moment par son travail le seul à pouvoir dédommager son oncle de tous les frais et entretiens subis par lui depuis le décès de son père, donne un avis très favorable à la demande. » Il en est de même pour deux jeunes hommes de la commune.
Les délibérations au début du siècle dernier portaient beaucoup sur des affaires sociales, de ce qu’on appelle aujourd’hui le CCAS. On y trouve des aides refusées à une famille qui veut interner dans « un hospice » leur fille pour cause « d’aliénation mentale ». Le conseil estime que la « situation de fortune de la famille qui sans être à l’aise n’est cependant pas indigente ». Le conseil offre des allocations aux jeunes soutiens de famille.
En 1909, le conseil municipal se lance dans la construction de chemins ruraux et notamment du « chemin rural n°1 Kerzulec » et demande une aide « de secours au département ». Il vote à partir de 1910 une « imposition annuelle de 5 centimes » aidant « tant à l’entretien qu’à la construction de son réseau rural ». Pour argumenter sa demande, la commune, est-il écrit, a voté les sacrifices suivants : 810 francs et argumente sur le fait de l’« énorme sacrifice de la part d’une commune modeste » et considère aussi « en outre que la présence du Champ de Tir de Lann Rohou oblige plusieurs fois par semaine les habitants du voisinage à passer par le chemin en question au moment des tirs ».
Le 11 juillet 1909, après un avis défavorable de l’État à propos des subventions accordées à la création des chemins ruraux, le conseil délibère suite « aux conclusions du commissaire enquêteur délégué par le Préfet sur l’utilité publique du projet de constitution d’un réseau rural » Il est dit « que le chemin n°2, c'est-à-dire celui de Croas-Ar-Marhic au Stanmeyet dessert non seulement la ferme de camblan Stifel, mais aussi cinq fermes des trois villages de Camblan qui n’ont aucune autre route de communication et exploitent avec la première une superficie de 160 hectares par des chemins impraticables. » De plus une demande pour le chemin de Ty Névez Trévarn à Penbran est faite. Dans les deux cas « les habitants de ces villages proposeraient de contribuer largement à la confection et à l’entretien de leur route ».
La séance du 15 août 1909, le conseil vote l’autorisation « nécessaire pour traiter de gré à gré au mieux des intérêts de la commune pour l’achat de tuyaux en grès jusqu’à concurrence de 6 000 francs maximum » « pour la canalisation d’eau destinée au lavoir municipal ».
La séance du 7 novembre 1909 prend acte de la « lettre de monsieur le Sous Préfet du 28 octobre invitant monsieur le Maire à placer les services de la mairie dans un local séparé de la maison d’école. » Le maire demande de garder cette situation pour cause de « difficulté de trouver un autre local ».
Julien POUPON